Si Proche Du Ciel... Si Loin Du Paradis

Daniel, comme beaucoup de ses compatriotes cubains, decide un jour d'abandonner sa terre en quete de cette liberte tant esperee. Au fil de ces annees d'exil, quelque chose changea radicalement le cours de son existence. Peut-etre un miracle ou une simple coincidence du destin ?Soudain, un vent humide et pesant se mit souffler.Les fes dguises en toiles scintillantes apeures se cachrent derrire les chevaux ails, ces nuages obses qui poussaient des hennissements tonitruants d'une furie grandissante, leurs prunelles de feu illuminaient toute la voute cleste dsormais teinte de plomb, la dchirant de ses clairs rouge ardent.Le visage perdu entre terreur et incertitude, les enfants s'accrochaient au corsage maternel, et cherchaient refuge et rconfort dans les bras de leur mre, dont les penses s'orientaient vers les toiles. Elle scrutait l'infini du regard, dsespre, implorante, impuissante, vers la demeure de Dieu.La brise se transforma brutalement en air dense, irrespirable, impntrable, et l'eau souleve avec furie dferlait maintenant de manire implacable sur les visages imbibs de sel.Les cris de ces misrables fusaient de leurs gorges terrifies par l'incertitude.Les six rameurs encore leur poste furent les premiers que cette fureur arracha par la force. jects par une mer dmonte, on discernait peine leurs cris dsesprs, leurs appels l'aide dj inaudibles, noys par le raffut infernal des vagues dchanes jusqu' ce qu'il ne reste plus que la rminiscence d'un vide, d'un adieu silencieux, sans visage et sans retour, en direction de l'au-del.Intrpide, la mer soulevait ses tentacules au plus haut, menaant de tout dtruire. Qu'il ne reste rien en surface. Rien du tout. Telle est la loi de la nature qui rgit les lments. Loi parfois sans piti, mais loi quand mme.To